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Belle perf sur la Select 6.50

depart select
La Select 6.50 2013 a tenue ses promesses : une régate technique sur un parcours difficile entre cailloux, casiers et bateaux de pêche. J’avais à cœur de faire un bon résultat sur cette course. En prenant la 12ème place sur près de 50 bateaux de série, c’est chose faite ! Je suis très satisfait du classement et content d’avoir pu concrétiser en course le travail fait à l’entrainement. Reste à confirmer sur la prochaine course en Juin (Trophée Marie Agnès Péron).

parcours selectBon départ
Pour le départ j’avais retenu les conseils du coach : « il faut franchir la ligne dans les 8 secondes qui suivent le coup de canon ». Positionné dans un trou dégagé de la meute de bateaux et avec de l’air frais, je franchi la ligne 2sec après le top, c’est bien parti !
A l’approche de Houat, je fais le choix d’aller vers Belle-Ile, l’option par la baie de Quiberon me semblant trop juste coté timing pour ne pas avoir le courant contre soi dans le passage de la Teignouse. A priori, choix plutôt judicieux.

Aux Birvideaux ça cafouille.
Après Quiberon, la nuit tombe et le vent adonne (part un peu plus sur l’arrière), il faut envoyer le Genaker et je ne le fais pas… plusieurs bateaux me doublent. A l’approche des Birvideaux, j’anticipe mal le vent sur le prochain bord et prépare puis envoi le Spi sur la mauvaise amure  (du mauvais coté du bateau). Stop les erreurs, on se re-concentre pour la descente vers Yeu ! Sous Genaker, ça se passe plutôt bien par contre je ne respect pas la stratégie que je m’étais fixée : accepter de glisser sous la route et faire de la vitesse, dommage ça aurait été le bon choix.

A Yeu ça recolle.
Dimanche matin, le vent faibli a l’île d’Yeu, les spis montent en tête de mat et les empannages se succèdent, ça se passe bien pour moi et je reviens sur un groupe de bateaux. En arrivant aux Sables d’Olonne je perds un peu de temps lors d’un empannage et doit affaler le spi dans lequel il y a plusieurs nœuds. Ensuite c’est parti pour des longs bords de près pour gagner vers le Nord et aller contourner Groix, le vent monte, la mer est hachée et ça tape. Difficile de faire avancer le bateau qui butte dans les vagues. Je me bats sur les réglages mais j’ai du mal à suivre les autres, ma grand voile est vraiment trop vieille et trop abimée. Une nouvelle fois, Julien sur le 737 (Région Nord Pas de Calais) me colle un vent mais heureusement je n’ai pas dit mon dernier mot, je vais revenir...

select650Pétole à Belle-Ile.
En approchant de Belle-Ile, le vent disparait et le bateau s’arrête. J’ai fait le choix d’aller dans l’Ouest chercher le nouveau vent et ça paye car nous redémarrons les premiers. A Groix, je rejoins le groupe des leaders excepté Justine Mettraux qui s’est échappée à l’avant. C’est maintenant parti sous Spi vers Pornichet non sans avoir du s’arrêter suite à un casier pris dans la quille. Le finish est tendu, jusqu’au bout il y a des coups à jouer. Au sud de Houat je  parviens à nouveau à doubler 2 bateaux pour arracher cette 12ème place à Pornichet !


L’anecdote de course :
En plein effort lors d’une séance de matossage (transfert des poids d’un coté à l’autre du bateau) dans la nuit de dimanche, j’ai juste le temps de sortir la tête du bateau pour vomir dans le cockpit. Le genre d’aventure qui donne plutôt envie d’être confortablement installé dans un canapé que balloté dans tous les sens dans un bateau. Pour récupérer, j’enchaîne les siestes me relevant toutes les 15min pour vérifier réglages et trajectoires. Malgré tout je ferai une très bonne remontée au classement cette nuit là, le mal de mer ne m’aura pas vaincu !

Frustration :
Ma grand voile est vraiment trop vieille et trop creuse. Heureusement à chaque fois j’ai réussi à revenir mais c’était frustrant de devoir lâcher du terrain sur chaque bord de près. Opération nouvelle grand voile impérative pour la prochaine course, je vous en reparlerai…

Laboratoire du sommeil :

Il y a 2 ans, sur la Select 6.50, j’avais été victime d’hallucinations par mauvaise gestion du sommeil. Cette année sous l’impulsion du pole course Lorient Grand Large j’ai pu travailler avec Remi Hurdiel : enseignant chercheur spécialiste du sommeil. Remi nous a donné les éléments pour mieux appréhender sa propre horloge biologique et ne pas aggraver sa dette de sommeil afin de garder toutes ses facultés d’analyse. Les 3 jours de course ont servi de cas pratique, les enregistrements réalisés grâce à un tachymètre vont permettre de réaliser une étude personnalisée.