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Retour sur la Transgascogne

Arrivée transgascogne
Il y a une semaine s’achevait la Transgascogne, dernière course de la saison avant la Mini Transat dont le départ sera donné dans 2 mois. Cette course aura été très variée et nous a réservée de nombreuses surprises, à commencer par le prologue qui a du être stoppé après le passage d’un violant orage. Ensuite c’est tout simplement le départ vers Luanco qui a été reporté du dimanche au lundi en prévision du passage d’une dépression orageuse puis à nouveau au mardi matin en raison de la houle qui rendait la sortie du port trop dangereuse. En 2007 les Mini avaient subit un gros coup de vent et 3 skippers avaient du être hélitreuillé en plein golf de Gascogne, ce souvenir a incité la direction de course à la prudence…

Une première étape décevante
Tout commence pourtant au mieux avec un très bon départ, je suis juste derrière les protos cap au sud au près dans 25kt de vent de SO. Rapidement je vois les habituels bateaux leaders en catégorie série revenir sur moi, je manque un peu de vitesse et je n’arrive pas à trouver la solution alors je glisse sous la route pour rester à leur hauteur. Ce placement dans l’Est rallonge la route et s’avèrera mauvais lors du passage de la dorsale anticyclonique pendant la nuit. Contrairement à ce que je pensais les bateaux sur la route directe ont réussi à sortir de la zone sans vent en même temps que ceux qui étaient dans l’Est et je n’ai pas pu faire mieux que me recaler derrière eux.

Mercredi est une belle journée de glisse sous spi dans 18kt – 20kt et sous le soleil qui me permet de bien tester le pilote automatique. Les positions sont figées, le classement n’évolue guère.

Jeudi matin à l’approche de l’Espagne changement de configuration, nous tombons dans une zone sans vent qui va s’avérer pour moi être un vrai calvaire ! Je vois les bateaux à la cote revenir sur moi et doucement glisser vers l’arrivée. Pire ceux qui m’entourent depuis plusieurs heures redémarrent à la faveur d’une petite risée alors qu’à quelques mètres je reste scotché ! Très frustrant, je termine déçu à la 28ème place sur 36 avec un lourd handicap en temps pour le classement général.


Deuxième étape : un finish express
A l’escale à Luanco, j’ai reçu la très sympathique visite de Xavier Urbano et sa famille qui travaille au sein de Schlüter Systems en Espagne. Après 2 jours de repos nous repartons le Samedi 3 août pour la Vendée. Mon état d’esprit est simple : « tout donner et faire mieux que sur la 1ère étape ».

ArriveeRapidement la pétole s’installe sur la flotte et nous restons à l’arrêt à coté des cotes Espagnols. Toute la nuit il faut se battre pour réussir à faire avancer le bateau, pas moyen de lacher la barre et de dormir... A l’heure du bilan au petit matin, les efforts ont payés, je suis avec les leaders en 7ème position. Le vent revient d’ESE, j’envoie le genaker et c’est parti pour un long bord vers Port Bourgenay, c’est le moment d’engranger un peu de sommeil.  Je reste un peu dans l’Ouest, sous le vent de la majorité des bateaux car avec mon vieux et grand genaker il n’est pas possible de serrer trop le vent, malgré tout j’arrive à suivre le rythme. Par contre en fin de journée le vent refuse encore un peu, l’angle de vent devient trop serré pour ma voile et je vais perdre 7 miles pendant le nuit…

En fin de nuit, les nuages arrivent, le vent bascule au SO et ne va faire que se renforcer. C’est parti pour un finish express sous spi vers la ligne d’arrivée. La mer se creuse, le bateau commence à surfer, ça redevient du mini qui va vite, toujours au dessus de 10kt !!!!
Je suis à l’attaque, sous grand spi puis médium, je passe 3 bateaux. Au niveau de Rochebonne avec 27kt de vent, l’étrave enfourne, les paquets de mer balayent le pont et dans un surf la vitesse GPS atteint 17,4kt ! Assis sur une caisse à savon de 6,50 mètres je peux vous dire que c’est quelque chose ! Parfois sur le sommet d’une vague alors que le bateau accélère je me demande comment nous allons nous en sortir en bas, mais ces bateaux sont incroyables ! C’est humide, parfois violent mais ça passe !!!

Je passe la ligne d’arrivée en 18ème position sur 36. Je suis satisfait de cette 2nd étape et rassuré sur ma capacité à aller vite sous spi dans la brise (ça avait été une vraie difficulté pendant les Sables – Les Açores il y a un an). Les gros travaux effectués sur le bateau maintenant aux couleurs de mes partenaires : Schlüter Systems, NIS, Sofrast, WH2 et Capalia m’ont donnés entière satisfaction. Reste maintenant une multitude de petits détails à optimiser.