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La Mini Transat : bien plus qu'une simple course au large...

mini transat

A 22 jours du départ de la Mini Transat, le site officiel de la course : http://www.minitransat.fr/ devient de plus en plus actif. C'est sur ce site qu'à partir du 13 octobre vous pourrez suivre la progression des bateaux. En attendant, voici le dernier communiqué pour bien comprendre ce qu'est la Mini Transat...

Mini Transat, l’éloge de la différence.

Pour comprendre le succès renouvelé à chaque édition de la Mini Transat, il faut se pencher sur les principes qui ont présidé à sa destinée et dont les adhérents de la Classe Mini veillent jalousement à ce qu’ils ne soient pas dévoyés. La Mini Transat n’est pas seulement une course au large, c’est aussi une histoire de parcours initiatique, de relations humaines fortes, de rencontres improbables entre des hommes et des femmes venus d’horizons différents.

Avouons-le : c’est une drôle d’idée de vouloir, à l’heure d’Internet généralisé, des liaisons satellites et de la communication immédiate, traverser l’Atlantique avec des moyens de communications limités à l’essentiel, sur une coque de noix de 6,50m libérant un espace vital de quelques mètres cubes à peine. Et pourtant, à chaque édition, ils sont plus d’une centaine à vouloir tenter l’aventure. Du jeune coureur de haute mer espérant faire de la Mini Transat un marchepied vers une carrière d’oiseau du large au simple amateur pour qui parvenir de l’autre côté de l’Atlantique sera sa quête du Graal, tous se retrouvent embarqués dans cette drôle d’histoire commune qu’est la Mini Transat.

Un espace de vie précaire en prise sur le large

Pour mieux comprendre, il faut imaginer ce qu’est le quotidien de la vie d’un coureur de la Mini Transat. Il s’agit, dans un espace réduit à sa plus simple expression, de faire marcher un bateau, de se projeter dans les jours à venir pour faire sa navigation, de manger succinctement, de dormir où l’on peut. Pour peu que les conditions météorologiques soient musclées, il devient de plus en plus difficile de trouver quelque chose de sec et il n’est pas rare que l’endroit le plus confortable pour se reposer soit encore le cockpit. Mais la vie à bord d’un Mini, n’est pas qu’un enfer. Il suffit d’entendre les anciens parler des surfs sous spi sous le soleil des alizés pour comprendre que  ces jours-là, le roi n’est pas le cousin du dernier venu de la tribu.

Voyage en solitude


Dès sa création, la Mini Transat a toujours voulu privilégier le rôle de l’homme dans la conduite de son bateau. Aujourd’hui, les coureurs de la Mini Transat ont droit au GPS ainsi qu’à un nombre minimum d’informations (vitesse et direction du vent notamment). Mais s’ils n’ont plus besoin d’utiliser le sextant pour se positionner, ils restent encore coupés de toute possibilité d’échanger des informations avec la terre. Ici, pas question de s’épancher sur ses états d’âme, de rechercher l’aide d’une équipe à terre pour résoudre un problème technique. La règle reste intangible : aide-toi et la Mini t’aidera. Michel Desjoyeaux, double vainqueur du Vendée Globe, l’avoue lui-même : jamais, il n’a autant gambergé que lors de sa Mini Transat de 1991. Dès lors, il ne faut pas s’étonner si certains commencent des journaux de bord d’une intimité crue, délirent devant leur caméra, sont capables, sur une ligne d’arrivée, de passer des larmes aux rires ou l’inverse en quelques secondes. La Mini Transat est un accélérateur d’émotions, une des plus belles occasions d’être seul face à soi-même.

Une confrérie

Dès lors comment s’étonner si, entre tous ceux qui ont fait la Mini Transat, il existe une connivence qui se manifeste souvent, bien des années plus tard. De Jean-Luc Van Den Heede aux frères Peyron en passant par Halvard Mabire, Thomas Coville ou Yves Le Blévec, tous ont connu ces heures si particulières qui restent gravées à vie. Entre tous ces marins, il existe un socle commun, tissé au fil des éditions de ce qui reste encore une des plus belles aventures humaines du monde de la voile. Plus que jamais le mot d’ordre reste d’actualité pour tous ceux qui rêvent d’aventures maritimes : passe ta Mini, d’abord.